39e Rétromobile : entre devoir de mémoire et rêves de princes indiens. - 1/6
Plus de 90.000 collectionneurs et amateurs de véhicules de collection du monde entier se sont rués, dans un Hall enfin digne de l'événement, pour admirer les joyaux du passé, découvrir l'aventure humaine : des maharadjas, des compétiteurs aventuriers, d'un visionnaire de l'automobile, des Poilus... Sans oublier une centaine de clubs et associations, la galerie des artistes, le village des artisans, et le patrimoine des constructeurs.
Le site de l'organisateur : http://www.retromobile.fr/

En Inde, les années 20 et 30 ont permis l’éclosion d’extravagances automobiles formes, couleurs accessoires. Pour se démarquer, les princes indiens, ont eu toutes les audaces et ont tout tenté pour être les plus originaux.

Quinze joyaux roulants étaient réunis pour la première fois en Europe, des témoins hors normes qui ont apporté leur part d’histoire, de rêve et d’exotisme au Salon Rétromobile.

''Les femmes hurlent. Les carrioles quittent la chaussée. A sa vue, les buffles, les boeufs, les chèvres, les ânes, les éléphants, les chameaux et les autochtones déguerpissent à toutes jambes''. Telle fut la description, en avril 1910, d’un journal de Calcutta à propos de la Brooke wan.
Fruit de l’imagination débordante d’un riche et excentrique résident de Calcutta, Robert Nicholl ''Scotty'' Matthewson, la ''voiture-cygne'' est une véritable folie. Elle est finalement interdite de circulation dans la ville ! Matthewson, qui a dépensé la coquette somme de 10 à 15 000 livres sterling (l’équivalent à l’époque de six Rolls-Royce Silver Ghost), prend la décision de revendre son bijou qui est alors acquise par le Maharadja de Nabha.



En 1993, The Swan remporta The Montagu Prize au prestigieux Concours d'Elégance de Pebble Beach en Californie.
Elles font désormais partie de la prestigieuse Collection Louwman à La Haye.



En 1925, il commande une Rolls-Royce Phantom I, (en accord avec le prestige de son rang). Livrée en 1926, la Phantom couleur argent est luxueusement équipée : habillage des portières en teck verni, deux tables pliantes en placage de bois dans le compartiment arrière, et un cabinet spécial en teck entre les strapontins avec appareil photo, jumelles, et bouteilles pour l’eau. Mais l’extérieur est plus spectaculaire encore. La voiture est entièrement réalisée en aluminium poli ! Cette automobile est alors considérée comme la plus belle voiture de l’État.
En 1964, l’amateur anglais William Meredith-Owen cherche à acquérir une Rolls-Royce ancienne d’exception. Il publie une annonce dans The Times of India et reçoit une réponse de la famille du Nawab. Meredith-Owen doit d’abord gagner la confiance et l’amitié de la famille Wali-ud-Dowla. Suit une correspondance de plus de 200 pages avant que la Rolls-Royce ne revienne en Angleterre en 1966 afin d’être restaurée. Depuis 2000, elle constitue l’un des joyaux du musée national néerlandais Louwman.

Trois modèles expérimentaux seront commandés, la 17EX est la dernière version, définitive, des ''Phantom sport''. La voiture est vendue au Maharadja du Cachemire, Hari Singh. Elle est acquise par P.K Mitter à Calcutta. Dans les années 60, elle est redécouverte chez un expert Rolls-Royce, Protab Roy avant de quitter l’Inde. Elle est ensuite acquise par un collectionneur italien qui la restaure. Achetée par Victor Muller, propriétaire de Spyker cars et Président de Saab, la voiture est vendue aux enchères pour tenter de sauver la marquie suédoise. Depuis 2009, elle apppartient à Alexander Schaufler. La voiture a participé à de nombreux rallyes et tours, parcouru quelque 24 000 kms ; c’est la vedette de l’édition 2012 de Pebble Beach.


Commandée par Paul Jourde, homme d’affaires et ami personnel de Joseph Figoni carrossier à Boulogne Billancourt, elle est l’une des 3 survivantes de ce type. Celui-ci l’exporte en 1939 à Bombay et la revend rapidement à un prince indien vraisemblablement le Maharadja de Dawanager, puis devint plus tard la propriété du Maharadja de Jaipur.
Après avoir changé de main, à plusieurs reprises, elle est retrouvée en 1982 sur cales, dans un abri de jardin dans l’Etat d’Indore.
Un négociant anglais la rapatrie en Grande Bretagne et entreprend sa restauration.
En 1989, elle gagne le 1er prix du Concours d’Elégance de Bagatelle à Paris.
Après sa présentation au concours de Pebble Beach en 1992, cette Delahaye rejoint l’exceptionnelle collection de Peter Mullin qui la déplace dans les grands concours d’élégance tels que Los Angeles, Schwetzingen...

Mais le 4 février 1927, ce record est remis en cause par Malcol Campbell qui atteint la vitesse de 281,381 km/h au volant de sa Bluebird Napier Campbell. Thomas Parry est le premier à le féliciter pour ce nouveau record et se remet aussitôt au travail pour améliorer la puissance de sa Babs. Il la démonte, modifie la carburation et le refroidissement.



Louis Coatalen, ingénieur motoriste breton, chef du bureau d'études chez Sunbeam, construit la Sunbeam 350 cv, uniquement pour la recherche de vitesse pure. Cet engin se propulse au moyen d'un moteur d'avion 12 cylindres Manitou de 18.322cc. Dès les premiers essais en 1920, la voiture est tellement brutale au démarrage que les pneus se lacèrent dès les premiers kilomètres.



La beauté de ses lignes dûes à l'ingénieur Mauro Forghieri, l'intensité du combat avec Ford et son titre mondial dans le Trophée international des prototypes, en 1967, ont contribué à sa renommée internationale. Elle est exposée avec le camion Fiat Bartoletti qui l’a transportée au Mans en 1967, pour la conquête de la 2e place absolue et de la 1e place de sa classe.



Septembre 1914, pour contrer l'avancement des troupes allemandes arrivant par la Seine et Marne, le général Galliéni, gouverneur militaire de Paris, réquisitionne 600 taxis parisiens majoritairement des Renault AG1 Landaulet pour acheminer quelque 3 000 soldats jusqu'au front à 100 kilomètres de Paris. Ces taxis, connus sous le nom de 'taxis de la Marne' ont contribué à notre Histoire.

Durant 10 mois de rudes combats, les 75 kilomètres de la voie sacrée entre Bar le Duc et Verdun sont parcourus chaque semaine par 3 500 camions, transportant 90 000 soldats et 50 000 tonnes de matériel.

Louis Renault avec son char F17 crée le concept du char moderne. Petit, léger et maniable, ce véhicule révolutionne l'armée blindée qui, jusque-là, utilisait des engins trop lourds, sous motorisés et difficiles à manoeuvrer. Avec seulement 2 hommes aux commandes, un train de chenilles avancé, un moteur arrière et une tourelle pivotante à 360, le FT 17 est à l'origine des chars du XXe siècle, tous les constructeur s'en inspirèrent plus tard.

